Il arpentait les allées de long en large et je l’avais aperçu de loin en train d’interpeller quelques passants. Comme j’arrivais devant lui, il me demanda une pièceque je n’avais d’ailleurs pas sur moi. Je pensais qu’il allait alors peut-être m’insulter, me traiter de tous les noms d’oiseaux, hurler ses bleus à l’âme ou bien se renfrogner, se replier sur lui-même.
Mais, contre toute attente, il s’adressa alors à mon chien :
"Eh ! bien toi, dis-donc, tu es bien plus heureux que moi, tu sais !".
Comme je marquais un temps d’arrêt, surprise, et que je ne savais
pas quoi répondre à ce qui semblait pour lui être une évidence,
il ajouta avec bonhommie : "Mais, c’est la vie, non ? !".
Le sourire aux lèvres et sans une once d’amertume ou de regret.
SAREMUSOCIALEMENT VÔTRE...